Démocratie directe adaptée
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Re: Démocratie directe adaptée
Pour ceux et celles qui veulent plus d'infos sur l'idée de la démocratie directe, voici quelques références supplémentaires:
http://www.democratiedirecte.fr
http://www.slate.fr/story/62981/suisse-meilleure-democratie-europe
En Nouvelle-Angleterre (c'est-à-dire dans le Connecticut, le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, Rhode Island, et le Vermont), toutes les villes (towns ou townships) sont autonomes et pratiquent une sorte de gouvernement dénommé New England town meeting. Chaque année, les habitants de la ville se réunissent pour voter sur toutes les questions du gouvernement. Ils font toutes les lois de la ville et décident le budget de l'année suivante. Cette forme de gouvernement est la plus démocratique qui existe aux États-Unis, et est directement issue des jours fondateurs des colonies de la Nouvelle-Angleterre.
Le penseur politique Alexis de Tocqueville a écrit sur cet aspect unique du gouvernement aux États-Unis dans De la démocratie en Amérique (1835) :
« Dans la Nouvelle-Angleterre, où l'éducation et la liberté sont filles de la morale et de la religion ; où la société, déjà ancienne et depuis longtemps assise, a pu se former des maximes et des habitudes, le peuple, en même temps qu'il échappe à toutes les supériorités que la richesse et la naissance ont jamais créées parmi les hommes, s'est habitué à respecter les supériorités intellectuelles et morales, et à s'y soumettre sans déplaisir : aussi voit-on que la démocratie dans la Nouvelle-Angleterre fait de meilleurs choix que partout ailleurs. »
Au-delà de la Nouvelle-Angleterre, de nombreux États fédérés articulent à la démocratie représentative une composante importante de démocratie directe. Ainsi, vingt-et-un États permettent au peuple, par le biais de référendum d'initiative populaire, d'édicter des lois ; et dix-huit de changer la constitution de l'État fédéré en question. Les thématiques de ces référendums sont très variées. Au début du xxe siècle, diverses lois « sociales » furent ainsi adoptées par le biais de la démocratie directe (par exemple : assurance contre les accidents au travail en 1910 dans l'Oregon ; l'interdiction du travail des enfants dans l'Arkansas en 1914, la retraite dans l'Arizona en 1914, la limitation de la journée de travail à huit heures dans le Colorado et l'Oregon en 1912). Au cours du xxe siècle, les référendums concernèrent aussi bien les dépenses publiques et les impôts, les élections de représentants (par exemple la limitation des mandats des députés), la prohibition de l'alcool, les discriminations positives, ou encore, en Californie, la protection de l'environnement… (wikipedia)
http://www.democratiedirecte.fr
http://www.slate.fr/story/62981/suisse-meilleure-democratie-europe
En Nouvelle-Angleterre (c'est-à-dire dans le Connecticut, le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, Rhode Island, et le Vermont), toutes les villes (towns ou townships) sont autonomes et pratiquent une sorte de gouvernement dénommé New England town meeting. Chaque année, les habitants de la ville se réunissent pour voter sur toutes les questions du gouvernement. Ils font toutes les lois de la ville et décident le budget de l'année suivante. Cette forme de gouvernement est la plus démocratique qui existe aux États-Unis, et est directement issue des jours fondateurs des colonies de la Nouvelle-Angleterre.
Le penseur politique Alexis de Tocqueville a écrit sur cet aspect unique du gouvernement aux États-Unis dans De la démocratie en Amérique (1835) :
« Dans la Nouvelle-Angleterre, où l'éducation et la liberté sont filles de la morale et de la religion ; où la société, déjà ancienne et depuis longtemps assise, a pu se former des maximes et des habitudes, le peuple, en même temps qu'il échappe à toutes les supériorités que la richesse et la naissance ont jamais créées parmi les hommes, s'est habitué à respecter les supériorités intellectuelles et morales, et à s'y soumettre sans déplaisir : aussi voit-on que la démocratie dans la Nouvelle-Angleterre fait de meilleurs choix que partout ailleurs. »
Au-delà de la Nouvelle-Angleterre, de nombreux États fédérés articulent à la démocratie représentative une composante importante de démocratie directe. Ainsi, vingt-et-un États permettent au peuple, par le biais de référendum d'initiative populaire, d'édicter des lois ; et dix-huit de changer la constitution de l'État fédéré en question. Les thématiques de ces référendums sont très variées. Au début du xxe siècle, diverses lois « sociales » furent ainsi adoptées par le biais de la démocratie directe (par exemple : assurance contre les accidents au travail en 1910 dans l'Oregon ; l'interdiction du travail des enfants dans l'Arkansas en 1914, la retraite dans l'Arizona en 1914, la limitation de la journée de travail à huit heures dans le Colorado et l'Oregon en 1912). Au cours du xxe siècle, les référendums concernèrent aussi bien les dépenses publiques et les impôts, les élections de représentants (par exemple la limitation des mandats des députés), la prohibition de l'alcool, les discriminations positives, ou encore, en Californie, la protection de l'environnement… (wikipedia)
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
NORMALITE
Partir du principe que la situation économique ou politique (démocratie) serait "nouvelle" ou "perfectible" est infantile et stérile....limite "Elsheimer"
"Vous" n'avez que cet "argument", on est trop nombreux, on peut pas retourner à la nature, justement, l'exploitation massive et industrielle des hommes et des ressources est définitivement concentrationnaire, autoritaire,inégalitaire, délétère et mortifère... et européenne! DONC?!
Je ne peux que vous conseiller de réaliser quel prédateur vous avez aux fesses avant d'établir des "lois nouvelles" ... ou comment lui échapper.
"Vous" n'avez que cet "argument", on est trop nombreux, on peut pas retourner à la nature, justement, l'exploitation massive et industrielle des hommes et des ressources est définitivement concentrationnaire, autoritaire,inégalitaire, délétère et mortifère... et européenne! DONC?!
Je ne peux que vous conseiller de réaliser quel prédateur vous avez aux fesses avant d'établir des "lois nouvelles" ... ou comment lui échapper.
Edwin Majchrzak- Invité
Re: Démocratie directe adaptée
Et donc dans la Nouvelle Constitution on écrit quoi? Chacun construit sa cabane de torchis et apprend par coeur la liste des herbes sauvages comestibles... Cours dans les écoles: comment trapper, pécher, cueillir...? Interdiction de revenir dans les villes. Abandon des infrastructures et des moyens de transport. En effet ça me paraît beaucoup moins infantile et stérile, beaucoup moins autoritaire aussi...
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
Re: Démocratie directe adaptée
Vous vous opposez donc à l'une des propositions les plus constructives faite en assemblée "nuits debout", à savoir la réécriture de la Constitution?
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
OUI
tu fais RIEN de constructif, tout en déterminant ce qui l'est pour la masse, politiquement, ou pour la "nuit debout"... ben tiens, ça c'est trop crédible
Edwin Majchrzak- Invité
Re: Démocratie directe adaptée
Pour moi, écrire sur ce forum des propositions est déjà un acte constructif, tout autant que de prendre la parole 5 minutes... "verbae volant..." Tout le monde n'habite pas Ixelles...
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
démocratie adaptée
Sans vouloir me montrer parano... comment sais-tu où je vis??
Pour faire ton travail qui consiste à faire des plâtres sur des jambes de bois, tu sais faire le plein de ta bagnole dégueulasse et des centaines de km par semaine (pour du fric, ça c'est certain), mais pas cap de venir 1X au mont des arts en 2 semaines avant de vomir tes préjugés sur le comportement ou la productivité hypothétique d'autrui (moi en l'occurrence)
Chacune de tes phrases sont une offense à la pacification, et révèlent ce que tu veux cacher, Fred!
Pour faire ton travail qui consiste à faire des plâtres sur des jambes de bois, tu sais faire le plein de ta bagnole dégueulasse et des centaines de km par semaine (pour du fric, ça c'est certain), mais pas cap de venir 1X au mont des arts en 2 semaines avant de vomir tes préjugés sur le comportement ou la productivité hypothétique d'autrui (moi en l'occurrence)
Chacune de tes phrases sont une offense à la pacification, et révèlent ce que tu veux cacher, Fred!
Edwin Majchrzak- Invité
Re: Démocratie directe adaptée
Je n'ai peut-être pas votre potentiel d'implication en terme de présence physique dans un mouvement que vous qualifiez de moribond (ce qui, à vous suivre, représente donc pour vous une façon de tuer le temps que vous avez à perdre), mais, contrairement à vous qui insultez sans connaître la personne, j'aime bien savoir à qui j'ai à faire...
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
flicage
oui, tu fais du flicage, de la censure et de la pédopsychiatrie... t'es un gars super en gros quoi!
Edwin Majchrzak- Invité
Re: Démocratie directe adaptée
Je crois que je vais arrêter de répondre à vos provocations. Vous avez une vision très déformée des choses. Vous ne me connaissez pas et tout ce que je tente de vous faire savoir est détourné de manière haineuse. Vous tournez en rond dans votre tête avec des pensées très négatives. Dans le fond je vous plains car si je faisais la même chose ça ne me rendrait pas très heureux. Au revoir Monsieur Majchrzak, je vais prendre le parti de vous ignorer, ce qui me paraît le plus sage. De toute façon vos positions ne prendront pas dans un groupe tel que celui-ci, et ce, quelle que soit la quantité de présences que vous aurez, j'en suis convaincu, car elles sont extrêmes (pas de constitution, pas de sciences, pas de villes, ...) et anarchistes, et l'anarchie n'a jamais permis à un groupe de personnes un peu plus grand qu'une tribu amazonienne (et encore là ils ont le respect des aînés et je doute qu'ils soient aussi grossiers que vous) d'aller bien loin. J'ai bien compris la teneur de vos propos et de vos arguments, enrobés de références étymologiques wikipedia parfois fausses ou tordues, à l'image de votre façon de penser. Dès que nous parlons de démocratie, nous devenons des fashos génocidaires. Allez donc donner l'exemple et vivre dans une cabane au fond d'un bois, comme vous le préconisez pour tous, là vous ne risquez pas trop de rencontrer l'opprobre de vos concitoyens.Et si par malheur vous tombez malade, n'allez pas voir de médecin car ils sont, selon vos dires, porteurs d'une science coupable de servir les intérêts des puissants génocidaires. Je vous ai accordé trop d'importance en répondant à vos insultes. L'ignorance est définitivement ce qui sied le mieux à quelqu'un comme vous, à moins que vous soyez capable de changement positif, ce qui me paraît peu probable.
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
démocratie adaptée
oui, le concept même de démocratie est une arnaque, et des personnes éminemment plus compétentes que toi, FredGoa, le clame haut et fort depuis bien avant ta naissance . On voit bien quel mépris tu as pour les peuples premiers(et ceux qui nous lisent ici-même), qui selon tes propos ne sont en rien crédibles pour perpétuer un avenir pacifié et viable, eux qui ne sont pas corrompu par le pognon, la propagande et les sciences fascistes pourvoyeuses d'automobiles poisseuses, de molécules artificielles toxiques et de prisons inhumaines, mais dont les connaissances (je te le répète encore) ont permis d'isoler 80% des molécules de la pharmacopée moderne, conséquemment au pillage de leurs terres par la crème de l'Europe (des gars comme toi FredGoa, pleins de grandes idées géniales)
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
Quant au caractère extrémiste dont tu t'acharnes à m'affubler, ce n'est rien d'autre que regarder le doigt de celui qui te montre la lune... si tu vois ce que je veux dire
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
Alexis de Tocqueville, observateur et critique de la démocratie naissante aux Etats-Unis
Alexis de Tocqueville est la figure de proue du libéralisme en philosophie politique. Lors de son voyage aux Etats-Unis, il a pu décrire la démocratie naissante. Son approche est totalement originale, passant d’une philosophie normative qui prévalait chez les Classiques (Montesquieu, Rousseau ou les Grecs) à une approche descriptive et clinique de la démocratie. Son approche doit d’ailleurs beaucoup à la philosophie de Machiavel, dont elle se rapproche beaucoup.
La problématique au cœur de l’ouvrage De la Démocratie en Amérique est celle-ci : Comment le peuple peut-il se protéger de lui-même ?
– Dans la première partie de De la démocratie en Amérique, Tocqueville considère l’opinion publique plus comme un moyen de coercition du peuple par le peuple que comme un garant de la rationalité et de la liberté.
– Dans la seconde partie, le questionnement se déplace vers la protection des individus de l’Etat démocratique despotique.
Par conséquent, dans la perspective libérale, c’est l’individu que Tocqueville cherche à protéger, à la fois contre la masse des autres citoyens et contre les dérives de l’Etat paternaliste.
La démocratie et la source du pouvoir :
La démocratie américaine, nous dit Tocqueville, est fondée sur l’absoluité de la souveraineté populaire. Celle-ci est la source du pouvoir législatif, qui s’exerce par le biais de représentants élus et renouvelés fréquemment. Deux idées-forces sont au cœur de la démocratie : l’égalité et la liberté. En démocratie, la recherche de l’égalité prime sur celle de la liberté. Cette dialectique des principes démocratiques fonde la possibilité d’une auto-destruction du système démocratique tout entier.
Les dérives de la démocratie :
C’est ce risque potentiel, inhérent à toute démocratie, qui explique l’ambivalence des jugements, à la fois enthousiastes et critiques, de Tocqueville. Il diagnostique les maux de la démocratie et tente d’entrevoir, à l’intérieur même du système existant, les remèdes qui peuvent les endiguer. La guérison de ces maux ne s’effectue pas depuis l’extérieur, mais par les tendances déjà présentes dans la démocratie. Tocqueville observe que les trois principales menaces pesant sur le régime américain sont : la tyrannie de la majorité, l’individualisme et le despotisme étatique.
La tyrannie de la majorité :
Paradoxalement, la tyrannie de la majorité naît de l’espace public. L’opinion publique, résultat des discussions libres entre citoyens au sein de l’espace public, est en fait l’opinion de la majorité. Or, cette majorité, que l’on pourrait qualifier de rationnelle et de légitime, possède une force de coercition sur les opinions minoritaires en les poussant à se plier à l’opinion dominante. Ainsi née de la liberté, l’opinion publique la nie par la suite. Cette tyrannie de la majorité provient de la souveraineté absolue du peuple, qui lui donne, croit-il, « le droit de tout faire » (citations de Tocqueville) , la croyance en son omnipotence. C’est pourquoi, afin que les minorités ne soient pas mises au pas, forcés au conformisme et à la bien-pensance, il faut ériger un obstacle à cette toute-puissance. Ce remède contre le premier mal guettant la démocratie est l’association politique.Tocqueville la distingue de l’association civile, dont l’objet est différent. Ce deuxième type a trait aux affaires particulières des individus, notamment religieuses, commerciales ou morales, et non à une cause politique. L’association politique, elle, a toujours rapport à une cause publique. Elle peut se définir comme le rassemblement d’individus autour d’intérêts publics communs. Dans ce cadre seulement peuvent s’exprimer les opinions réprimées par la majorité : l’association politique donne de la portée à la voix de celui qui est seul. Elle est la garante d’une liberté illimitée de pensée et d’expression, du respect du droit de cité pour la dissidence : elles empêchent la stigmatisation et le rejet des opinions considérées comme déviantes et de ceux qui les défendent. Contrairement au despotisme, la tyrannie démocratique n’est pas de nature corporelle, mais immatérielle : elle fait du déviant « un étranger ». Les associations ont donc pour mission de « normaliser » les libres penseurs. De plus, la nécessité de son existence vient de ce qu’elle ne peut être tyrannique, puisqu’elle est toujours minoritaire, selon Tocqueville. De fait, une association qui deviendrait majoritaire cesserait d’en être une. En plus d’être un principe de changement social et politique, elles sont également un principe de stabilité. Car elles introduisent, certes, des factions au sein de la société mais, en permettant à toutes les opinions de trouver un lieu d’expression, elles évitent l’organisation de complots ou de conspirations. En cela, Tocqueville s’inscrit dans la lignée de Kant, puisqu’il défend le principe de publicité. Autre motif « kantien » présent chez l’observateur de la démocratie américaine : les associations politiques favorisent l’usage critique de la raison. L’opinion publique est le produit de la réflexion commune, mais « dès que [la majorité] est irrémédiablement prononcée, chacun se tait » , alors que se poursuivent les discussions au sein des ces institutions, ce qui rend l’activité politique permanente. Elles expriment par conséquent une lutte contre la grégarité démocratique et le mutisme de la raison.
Cependant, les associations politiques comportent un danger, celui de l’anarchie. Leur multiplication peut, en effet, provoquer une partition à l’infini de la souveraineté populaire, de telle sorte qu’il lui serait alors impossible de légiférer sur la base d’une majorité. Mais ce danger est contrecarré par leurs bienfaits. Les associations politiques constituent donc, à cet égard, une force de résistance à l’oppression de la majorité, et non plus seulement contre le pouvoir de l’Etat. Néanmoins, Tocqueville ne veut pas faire d’elles l’instance législative majeure de la démocratie : si elles « ont le pouvoir d’attaquer [la législation existante] et de formuler d’avance celle qui doit exister » , elles n’ont pas le pouvoir de légiférer.
La démocratie minée par l’individualisme :
Ce réveil de l’esprit, rendu possible par les associations politiques, est également un réveil de « l’esprit public » de la raison. Le second mal qui menace la démocratie est en effet l’individualisme. Il désigne cette tendance des individus, née de la destruction des liens de la hiérarchie qui les unissait dans les systèmes monarchiques, à se désintéresser de la grande société et à se replier sur la société restreinte. Ce mal est d’origine démocratique, puisque l’égalité « brise la chaîne et met chaque anneau à part » . Ainsi reclus dans leur sphère privée, les citoyens mettent directement en danger la démocratie, dont un des principes est la participation au pouvoir. C’est pourquoi les associations, mais pas de tous type, endossent, ici aussi, le rôle de remédier à une tendance négative de la démocratie. En effet, la prolifération les associations civiles est nuisible car celles-ci détournent les citoyens des affaires publiques. Les associations politiques, au contraire, « tirent les individus hors d’eux-mêmes » , luttent contre l’atomisation du collectif et leur permettent de participer à la vie publique. Paradoxalement, c’est donc la démocratie, par l’intermédiaire des associations politiques, qui peut se sauver de l’individualisme, alors que c’est elle qui l’a fait naître.
La démocratie ruinée par l’Etat-Providence :
L’individualisme, si il n’est pas endigué par les associations politiques, autrement dit si les citoyens ne s’assemblent pas, surgit inéluctablement le despotisme bureaucratique, qui est le troisième et dernier mal engendré par la démocratie. En effet, la destruction des anciens corps intermédiaires, qui étaient caractéristiques des monarchies, a laissé l’individu seul et faible face à l’Etat. Ce qui a provoqué, non seulement un renforcement, mais aussi l’extension de la puissance étatique. Tant dans le domine privé que public, l’Etat est devenu le « réparateur unique de toutes les misères » , s’occupant des questions qui jusque-là ne concernaient que les individus, telles que la santé, l’emploi ou la pauvreté. Au point que l’Etat se transforme peu à peu en guide et en précepteur qui
« s’établit davantage tous les jours, à côté, autour, au-dessus de chaque individu pour l’assister, le conseiller et le contraindre » . (citations de Tocqueville)
Le corollaire de cette incursion de l’Etat paternaliste, doté d’un « pouvoir immense et tutélaire » qui annihile toute possibilité d’action commune des individus, est la mise en minorité de la population qui perd l’usage de la volonté et de l’esprit. Ici encore, il est possible de considérer que les associations politiques constituent un rempart efficace contre l’abus de pouvoir étatique. De fait, elles rétablissent un intermédiaire entre les individus isolés et l’Etat, permettant aux premiers de peser et de s’opposer à lui. Elles rétablissent en cela une double verticalité du pouvoir : l’Etat ne « descend » plus uniquement vers les individus, mais ceux-ci « montent » vers lui. Elles signifient alors une déconcentration du pouvoir et se substituent aux anciens corps intermédiaires naturels, représentés par la noblesse dans les systèmes monarchiques, seuls capables de résister au providentialisme étatique.
Conclusion sur l’analyse de la démocratie en Amérique :
Par conséquent, l’analyse tocquevillienne de la démocratie nous montre que les associations politiques représentent une unique solution à trois problèmes : contre l’individualisme, contre le despotisme doux de l’Etat et contre la tyrannie de la majorité. Elles forment un réseau de contre-pouvoirs qui nourrissent la vie démocratique. Par le fait qu’elles « [touchent] à chaque instant » l’anarchie, elles sont dangereuses pour la démocratie, mais en même temps elles sont ce qui lui permet de se maintenir et de se renforcer. Tocqueville établit une dialectique entre les associations et la démocratie. La seconde permet l’émergence des premières, par l’établissement d’un régime de libertés étendu, comprenant la liberté d’association, de publication et d’expression. Mais ces premières renforcent la démocratie, ou plus exactement elles la réalisent. En effet, les libertés principielles qui fondent la démocratie doivent être mises en pratique, « vécues » par les citoyens pour qu’elles prennent un sens. C’est précisément le rôle que sont censés remplir les associations politiques. Ces acquis définitifs seront mis a mal au XXème siècle, comme le montrera Herbert Marcuse dans l’Homme Unidimensionnel.(la-philosophie.com-PAS WIKIPEDIA)
Alexis de Tocqueville est la figure de proue du libéralisme en philosophie politique. Lors de son voyage aux Etats-Unis, il a pu décrire la démocratie naissante. Son approche est totalement originale, passant d’une philosophie normative qui prévalait chez les Classiques (Montesquieu, Rousseau ou les Grecs) à une approche descriptive et clinique de la démocratie. Son approche doit d’ailleurs beaucoup à la philosophie de Machiavel, dont elle se rapproche beaucoup.
La problématique au cœur de l’ouvrage De la Démocratie en Amérique est celle-ci : Comment le peuple peut-il se protéger de lui-même ?
– Dans la première partie de De la démocratie en Amérique, Tocqueville considère l’opinion publique plus comme un moyen de coercition du peuple par le peuple que comme un garant de la rationalité et de la liberté.
– Dans la seconde partie, le questionnement se déplace vers la protection des individus de l’Etat démocratique despotique.
Par conséquent, dans la perspective libérale, c’est l’individu que Tocqueville cherche à protéger, à la fois contre la masse des autres citoyens et contre les dérives de l’Etat paternaliste.
La démocratie et la source du pouvoir :
La démocratie américaine, nous dit Tocqueville, est fondée sur l’absoluité de la souveraineté populaire. Celle-ci est la source du pouvoir législatif, qui s’exerce par le biais de représentants élus et renouvelés fréquemment. Deux idées-forces sont au cœur de la démocratie : l’égalité et la liberté. En démocratie, la recherche de l’égalité prime sur celle de la liberté. Cette dialectique des principes démocratiques fonde la possibilité d’une auto-destruction du système démocratique tout entier.
Les dérives de la démocratie :
C’est ce risque potentiel, inhérent à toute démocratie, qui explique l’ambivalence des jugements, à la fois enthousiastes et critiques, de Tocqueville. Il diagnostique les maux de la démocratie et tente d’entrevoir, à l’intérieur même du système existant, les remèdes qui peuvent les endiguer. La guérison de ces maux ne s’effectue pas depuis l’extérieur, mais par les tendances déjà présentes dans la démocratie. Tocqueville observe que les trois principales menaces pesant sur le régime américain sont : la tyrannie de la majorité, l’individualisme et le despotisme étatique.
La tyrannie de la majorité :
Paradoxalement, la tyrannie de la majorité naît de l’espace public. L’opinion publique, résultat des discussions libres entre citoyens au sein de l’espace public, est en fait l’opinion de la majorité. Or, cette majorité, que l’on pourrait qualifier de rationnelle et de légitime, possède une force de coercition sur les opinions minoritaires en les poussant à se plier à l’opinion dominante. Ainsi née de la liberté, l’opinion publique la nie par la suite. Cette tyrannie de la majorité provient de la souveraineté absolue du peuple, qui lui donne, croit-il, « le droit de tout faire » (citations de Tocqueville) , la croyance en son omnipotence. C’est pourquoi, afin que les minorités ne soient pas mises au pas, forcés au conformisme et à la bien-pensance, il faut ériger un obstacle à cette toute-puissance. Ce remède contre le premier mal guettant la démocratie est l’association politique.Tocqueville la distingue de l’association civile, dont l’objet est différent. Ce deuxième type a trait aux affaires particulières des individus, notamment religieuses, commerciales ou morales, et non à une cause politique. L’association politique, elle, a toujours rapport à une cause publique. Elle peut se définir comme le rassemblement d’individus autour d’intérêts publics communs. Dans ce cadre seulement peuvent s’exprimer les opinions réprimées par la majorité : l’association politique donne de la portée à la voix de celui qui est seul. Elle est la garante d’une liberté illimitée de pensée et d’expression, du respect du droit de cité pour la dissidence : elles empêchent la stigmatisation et le rejet des opinions considérées comme déviantes et de ceux qui les défendent. Contrairement au despotisme, la tyrannie démocratique n’est pas de nature corporelle, mais immatérielle : elle fait du déviant « un étranger ». Les associations ont donc pour mission de « normaliser » les libres penseurs. De plus, la nécessité de son existence vient de ce qu’elle ne peut être tyrannique, puisqu’elle est toujours minoritaire, selon Tocqueville. De fait, une association qui deviendrait majoritaire cesserait d’en être une. En plus d’être un principe de changement social et politique, elles sont également un principe de stabilité. Car elles introduisent, certes, des factions au sein de la société mais, en permettant à toutes les opinions de trouver un lieu d’expression, elles évitent l’organisation de complots ou de conspirations. En cela, Tocqueville s’inscrit dans la lignée de Kant, puisqu’il défend le principe de publicité. Autre motif « kantien » présent chez l’observateur de la démocratie américaine : les associations politiques favorisent l’usage critique de la raison. L’opinion publique est le produit de la réflexion commune, mais « dès que [la majorité] est irrémédiablement prononcée, chacun se tait » , alors que se poursuivent les discussions au sein des ces institutions, ce qui rend l’activité politique permanente. Elles expriment par conséquent une lutte contre la grégarité démocratique et le mutisme de la raison.
Cependant, les associations politiques comportent un danger, celui de l’anarchie. Leur multiplication peut, en effet, provoquer une partition à l’infini de la souveraineté populaire, de telle sorte qu’il lui serait alors impossible de légiférer sur la base d’une majorité. Mais ce danger est contrecarré par leurs bienfaits. Les associations politiques constituent donc, à cet égard, une force de résistance à l’oppression de la majorité, et non plus seulement contre le pouvoir de l’Etat. Néanmoins, Tocqueville ne veut pas faire d’elles l’instance législative majeure de la démocratie : si elles « ont le pouvoir d’attaquer [la législation existante] et de formuler d’avance celle qui doit exister » , elles n’ont pas le pouvoir de légiférer.
La démocratie minée par l’individualisme :
Ce réveil de l’esprit, rendu possible par les associations politiques, est également un réveil de « l’esprit public » de la raison. Le second mal qui menace la démocratie est en effet l’individualisme. Il désigne cette tendance des individus, née de la destruction des liens de la hiérarchie qui les unissait dans les systèmes monarchiques, à se désintéresser de la grande société et à se replier sur la société restreinte. Ce mal est d’origine démocratique, puisque l’égalité « brise la chaîne et met chaque anneau à part » . Ainsi reclus dans leur sphère privée, les citoyens mettent directement en danger la démocratie, dont un des principes est la participation au pouvoir. C’est pourquoi les associations, mais pas de tous type, endossent, ici aussi, le rôle de remédier à une tendance négative de la démocratie. En effet, la prolifération les associations civiles est nuisible car celles-ci détournent les citoyens des affaires publiques. Les associations politiques, au contraire, « tirent les individus hors d’eux-mêmes » , luttent contre l’atomisation du collectif et leur permettent de participer à la vie publique. Paradoxalement, c’est donc la démocratie, par l’intermédiaire des associations politiques, qui peut se sauver de l’individualisme, alors que c’est elle qui l’a fait naître.
La démocratie ruinée par l’Etat-Providence :
L’individualisme, si il n’est pas endigué par les associations politiques, autrement dit si les citoyens ne s’assemblent pas, surgit inéluctablement le despotisme bureaucratique, qui est le troisième et dernier mal engendré par la démocratie. En effet, la destruction des anciens corps intermédiaires, qui étaient caractéristiques des monarchies, a laissé l’individu seul et faible face à l’Etat. Ce qui a provoqué, non seulement un renforcement, mais aussi l’extension de la puissance étatique. Tant dans le domine privé que public, l’Etat est devenu le « réparateur unique de toutes les misères » , s’occupant des questions qui jusque-là ne concernaient que les individus, telles que la santé, l’emploi ou la pauvreté. Au point que l’Etat se transforme peu à peu en guide et en précepteur qui
« s’établit davantage tous les jours, à côté, autour, au-dessus de chaque individu pour l’assister, le conseiller et le contraindre » . (citations de Tocqueville)
Le corollaire de cette incursion de l’Etat paternaliste, doté d’un « pouvoir immense et tutélaire » qui annihile toute possibilité d’action commune des individus, est la mise en minorité de la population qui perd l’usage de la volonté et de l’esprit. Ici encore, il est possible de considérer que les associations politiques constituent un rempart efficace contre l’abus de pouvoir étatique. De fait, elles rétablissent un intermédiaire entre les individus isolés et l’Etat, permettant aux premiers de peser et de s’opposer à lui. Elles rétablissent en cela une double verticalité du pouvoir : l’Etat ne « descend » plus uniquement vers les individus, mais ceux-ci « montent » vers lui. Elles signifient alors une déconcentration du pouvoir et se substituent aux anciens corps intermédiaires naturels, représentés par la noblesse dans les systèmes monarchiques, seuls capables de résister au providentialisme étatique.
Conclusion sur l’analyse de la démocratie en Amérique :
Par conséquent, l’analyse tocquevillienne de la démocratie nous montre que les associations politiques représentent une unique solution à trois problèmes : contre l’individualisme, contre le despotisme doux de l’Etat et contre la tyrannie de la majorité. Elles forment un réseau de contre-pouvoirs qui nourrissent la vie démocratique. Par le fait qu’elles « [touchent] à chaque instant » l’anarchie, elles sont dangereuses pour la démocratie, mais en même temps elles sont ce qui lui permet de se maintenir et de se renforcer. Tocqueville établit une dialectique entre les associations et la démocratie. La seconde permet l’émergence des premières, par l’établissement d’un régime de libertés étendu, comprenant la liberté d’association, de publication et d’expression. Mais ces premières renforcent la démocratie, ou plus exactement elles la réalisent. En effet, les libertés principielles qui fondent la démocratie doivent être mises en pratique, « vécues » par les citoyens pour qu’elles prennent un sens. C’est précisément le rôle que sont censés remplir les associations politiques. Ces acquis définitifs seront mis a mal au XXème siècle, comme le montrera Herbert Marcuse dans l’Homme Unidimensionnel.(la-philosophie.com-PAS WIKIPEDIA)
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
L’homme unidimensionnel est une oeuvre d’Herbert Marcuse, philosophe allemand de l’Ecole de Francfort (à laquelle ont également appartenu Habermas, Horkheimer ou encore Adorno). C’est une oeuvre militante qui critique le devenir des sociétés modernes, dont le capitalisme et la démocratie libérale sont les traits majeurs. La thèse de Marcuse est que la société moderne n’est qu’un artefact de liberté, d’autant plus pernicieux qu’elle se fait passer pour un régime de liberté.
Modernité et critique
Les sociétés modernes sont des “sociétés closes” qui intègrent toutes les dimensions de l’existence humaine, privée et publique. La démocratie des société occidentales est ainsi selon Marcuse le meilleur régime de domination (la filiation marxiste de cette critique est assez évidente pour ne pas la souligner). La démocratie, sous l’apparence de la liberté d’expression, “étouffe les forces révolutionnaires par de nouvelles formes de contrôle total”. La protestation devient ainsi vaine, puisque la société est non-explosive, puisque la pensée est à la merci des pouvoirs.
Marcuse semble ainsi regretter le XIXème siècle, société fondée sur l’antagonisme de classe, prolétariat contre bourgeoisie, société civile contre Etat. Le XXème siècle se caractérise ainsi par une “politique d’intégration croissante” des masses autrefois ostensiblement exclues. Aujourd’hui, elles ont été intégré au système pour le protéger.
Le totalitarisme des sociétés industrielles avancées
Dans les sociétés industrielles avancées, Marcuse affirme que l’appareil de production est totalitaire, en ce sans qu’il détermine les activités, les attitudes et les aptitudes qu’implique la vie sociale. Elle définit et régule aussi les aspirations et les besoins individuels. Ainsi, la création de faux besoins et le contrôle de ces mêmes besoins ont pour corollaire la disparition de la frontière vie privée/vie publique : seul le consommateur demeure. C’est cette unique condition ontologique que Marcuse nomme “undimensionnelle“.
Le pluralisme des démocraties est une illusion qui cherche à masquer que “le système spécifique de production et de distribution qu’a la forme du gouvernement“. C’est le pouvoir critique de l’individu qui définit le degré de démocratie d’une société. Or, selon Marcuse, la pensée individuelle est “noyée dans les communications de masse”. Il pointe ainsi le double rôle des médias : informer/divertir, et conditionner/endoctriner. Les comportements et les pensées s’unidimensionnalisent par la publicité, l’industrie des loisirs et de l’information. La pensée unidimensionnelle est le le “système dominant qui coordonne toutes les idées et tous les objectifs avec ceux qu’il produit, dont il les enferme et rejette ceux qui sont inconciliables”.
Les protestations, intégrées au système, ne sont plus négatives, elles ont pour fonction de justifier le statu quo. Cette négation de la critique est une négation de la transcendance, qui est une aspiration fondamentale de l’homme. Le système social est statique, dans une logique d’enfermement.
La société a en effet crée une sorte d’harmonie pré-établie entres les intérêts antagonistes de la société civile. Marcuse pointe le monisme politique où le pluralisme n’est qu’apparent, n’est qu’un simulacre.
Même les ennemis des institutions et de la démocratie sont devenus “une force normale à l’intérieur du système”. Le renversement est ainsi historique : si au départ, c’est la critique de la société civile qui permet à l’Etat de réguler son pouvoir, c’est aujourd’hui l’Etat qui bride la critique et l’affaiblit.
Même ce que Marcuse appelle la “culture supérieure” (avec des accents évidemment nietzschéens), autrement l’ensemble des éléments oppositionnels et transcendants d’une société, a été incorporée à l’ordre établi. Cette déchéance résulterait selon le théoricien de l’Ecole de Francfort de la communication de masse, laquelle a marchandisé les domaines culturels (musique, philosophie, politique, religion, … La culture a perdu son pouvoir de subversion.
Conclusion :
La puissance de la critique de Marcuse est indéniable : les démocraties seraient selon lui des régimes autoritaires qui ne disent pas leur nom. C’est bien la disparition de la pensée dans la réalité matérielle qui est le centre de préoccupation des intellectuels d’aujourd’hui. Le mérite de Marcuse est de nous rappeler cette vérité : Penser, c’est nier.(la-philosophie.com)
Modernité et critique
Les sociétés modernes sont des “sociétés closes” qui intègrent toutes les dimensions de l’existence humaine, privée et publique. La démocratie des société occidentales est ainsi selon Marcuse le meilleur régime de domination (la filiation marxiste de cette critique est assez évidente pour ne pas la souligner). La démocratie, sous l’apparence de la liberté d’expression, “étouffe les forces révolutionnaires par de nouvelles formes de contrôle total”. La protestation devient ainsi vaine, puisque la société est non-explosive, puisque la pensée est à la merci des pouvoirs.
Marcuse semble ainsi regretter le XIXème siècle, société fondée sur l’antagonisme de classe, prolétariat contre bourgeoisie, société civile contre Etat. Le XXème siècle se caractérise ainsi par une “politique d’intégration croissante” des masses autrefois ostensiblement exclues. Aujourd’hui, elles ont été intégré au système pour le protéger.
Le totalitarisme des sociétés industrielles avancées
Dans les sociétés industrielles avancées, Marcuse affirme que l’appareil de production est totalitaire, en ce sans qu’il détermine les activités, les attitudes et les aptitudes qu’implique la vie sociale. Elle définit et régule aussi les aspirations et les besoins individuels. Ainsi, la création de faux besoins et le contrôle de ces mêmes besoins ont pour corollaire la disparition de la frontière vie privée/vie publique : seul le consommateur demeure. C’est cette unique condition ontologique que Marcuse nomme “undimensionnelle“.
Le pluralisme des démocraties est une illusion qui cherche à masquer que “le système spécifique de production et de distribution qu’a la forme du gouvernement“. C’est le pouvoir critique de l’individu qui définit le degré de démocratie d’une société. Or, selon Marcuse, la pensée individuelle est “noyée dans les communications de masse”. Il pointe ainsi le double rôle des médias : informer/divertir, et conditionner/endoctriner. Les comportements et les pensées s’unidimensionnalisent par la publicité, l’industrie des loisirs et de l’information. La pensée unidimensionnelle est le le “système dominant qui coordonne toutes les idées et tous les objectifs avec ceux qu’il produit, dont il les enferme et rejette ceux qui sont inconciliables”.
Les protestations, intégrées au système, ne sont plus négatives, elles ont pour fonction de justifier le statu quo. Cette négation de la critique est une négation de la transcendance, qui est une aspiration fondamentale de l’homme. Le système social est statique, dans une logique d’enfermement.
La société a en effet crée une sorte d’harmonie pré-établie entres les intérêts antagonistes de la société civile. Marcuse pointe le monisme politique où le pluralisme n’est qu’apparent, n’est qu’un simulacre.
Même les ennemis des institutions et de la démocratie sont devenus “une force normale à l’intérieur du système”. Le renversement est ainsi historique : si au départ, c’est la critique de la société civile qui permet à l’Etat de réguler son pouvoir, c’est aujourd’hui l’Etat qui bride la critique et l’affaiblit.
Même ce que Marcuse appelle la “culture supérieure” (avec des accents évidemment nietzschéens), autrement l’ensemble des éléments oppositionnels et transcendants d’une société, a été incorporée à l’ordre établi. Cette déchéance résulterait selon le théoricien de l’Ecole de Francfort de la communication de masse, laquelle a marchandisé les domaines culturels (musique, philosophie, politique, religion, … La culture a perdu son pouvoir de subversion.
Conclusion :
La puissance de la critique de Marcuse est indéniable : les démocraties seraient selon lui des régimes autoritaires qui ne disent pas leur nom. C’est bien la disparition de la pensée dans la réalité matérielle qui est le centre de préoccupation des intellectuels d’aujourd’hui. Le mérite de Marcuse est de nous rappeler cette vérité : Penser, c’est nier.(la-philosophie.com)
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
"Les institutions qui servent à la lutte pour l'existence ne peuvent pas servir à la pacification de l'existence."
L'homme unidimensionnel , Herbert Marcuse
L'homme unidimensionnel , Herbert Marcuse
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
L’histoire globale contre l’eurocentrisme
Publié le 26 septembre 2011 par Philippe Norel
Notre vision de l’histoire, en France comme dans l’essentiel du monde occidental, est profondément imprégnée d’un ensemble de significations qui ne font généralement pas débat. Nous concevons ainsi la « révolution industrielle » comme un pas technique décisif, franchi par les Européens grâce à quelques inventeurs de génie, et leur permettant d’entrer de plain-pied dans la phase proprement capitaliste de l’histoire économique. Nous imaginons pareillement que les « grandes découvertes » du 15e siècle ont signé les tout premiers débuts d’une histoire économique du monde, menée par Vasco de Gama, la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, plus tardivement par l’entreprise coloniale britannique en Inde et la pénétration occidentale de l’espace chinois. Si nous remontons jusqu’au Moyen Âge, nous sommes persuadés qu’une révolution agricole autonome et unique a bien eu lieu en Europe, nous donnant un avantage définitif sur les autres civilisations, dans le cadre d’un système féodal qui, aux dires des marxistes, serait aussi le fondement spécifique de nos succès ultérieurs. Et bien entendu, nous sommes spontanément convaincus que ces réussites s’enracinent dans l’invention grecque de la démocratie et de l’esprit scientifique, l’élaboration romaine du droit et de l’administration, la constitution de l’État carolingien ou le génie des cités-États italiennes…
Autrement dit, nous ne concevons pas spontanément de moteur, autre qu’occidental, à l’histoire économique du monde… Même si nous nous souvenons que les Chinois ont inventé le papier et la boussole, savons pertinemment que nos chiffres sont d’origine arabe (en fait indienne), nous faisons comme si ces premiers pas étaient sans réelle importance, l’Europe ayant seule permis une utilisation systématique des rares intuitions des autres. Dans cette perspective, nous concevons immédiatement l’Europe comme étant la seule à se moderniser, par ses moyens propres, la seule à connaître une sorte de « progrès naturel », la seule finalement à faire son histoire… Symétriquement, le reste du monde est implicitement vu comme stagnant, empêtré dans la tradition, incapable d’un développement autodynamique. Dans le pire des cas, il y a donc opposition entre une Europe rationnelle, dotée d’institutions permettant le progrès, soucieuse de croissance économique et une non-Europe irrationnelle, centrée sur la jouissance immédiate, peu tentée par l’effort et l’accumulation. C’est ce que Blaut [1993] traduit par l’idée d’une « histoire tunnel » : le temps de l’histoire se déroulerait linéairement, à l’intérieur des frontières européennes, l’extérieur du tunnel n’étant pas pris en considération, voire rejeté dans la stagnation, le chaos ou la magie… Dans le meilleur des cas, le reste du monde ne se voit pas nécessairement attribuer ces carences, mais il n’est considéré comme rationnel que provisoirement et partiellement (cas de la Chine à l’époque des Song, autour du 11e siècle), ne connaîtrait de croissance qu’avortée et, pour ce qui compte vraiment, ne ferait que subir les effets de la trajectoire européenne… L’histoire du reste du monde n’est donc spontanément que la succession des conséquences de l’essor occidental sur des sociétés trop peu dynamiques pour l’infléchir…
Certes, le jugement porté sur ces événements et leurs conséquences n’est pas nécessairement positif chez les historiens de l’économie et les essayistes. L’histoire critique du colonialisme ou les écrits historiques relevant de la théorie de l’impérialisme ont clairement marqué que l’influence de l’Europe a été d’abord prédatrice, violente et spoliatrice, en dépit de la diffusion de techniques et d’institutions susceptibles de servir le reste du monde, voire d’être retournées contre les puissances dominantes. Mais, quel que soit le jugement porté, l’appréhension de l’histoire reste fondamentalement la même : l’Europe se situe toujours du côté des causes et le reste du monde du côté des effets.
Comment expliquer cet eurocentrisme ? Sans doute évidemment par la tendance naturelle de tout groupe social à n’accorder d’importance qu’à sa propre histoire conçue comme centrale et éventuellement influente sur celles des autres. Les ethnologues ont abondamment documenté cette tendance spontanée et peut-être universelle des sociétés humaines. L’ethnocentrisme serait ainsi une condition de l’identité personnelle et sociale des membres de tout groupe constitué [Goody, 2006, p. 5], indépendamment même de la taille de ce dernier.
Il est cependant possible de considérer que l’eurocentrisme va au-delà d’un tel penchant. Pour Hobson [2004, p.219-280], l’ethnocentrisme européen se serait radicalisé, entre 16e et 19e siècles, par la construction d’une identité européenne négative, c’est-à-dire contrastant trait pour trait, d’abord avec l’identité musulmane, puis avec les identités indienne, persane ou chinoise, que l’Europe commence pourtant par admirer. L’opposition, par exemple, entre une démocratie enracinée peu à peu en Europe, mais considérée par ailleurs comme un héritage de la Grèce ancienne, et un « despotisme oriental » immuable, contribuerait à cimenter l’identité européenne, tout en « expliquant » les supposés retards de l’Asie [ibid., p. 228]. Un second contraste entre une Europe scientifique, rationnelle, tournée vers les valeurs de l’esprit et donc indépendante et adulte, en face d’un Orient émotionnel, superstitieux, tourné vers les valeurs du corps et finalement dépendant et infantile, viendrait compléter cette première opposition [ibid., p. 229]. En conséquence la formation d’une identité européenne « implicitement » raciste, c’est-à-dire attribuant ces différences, non directement aux gènes, mais à la culture, aux institutions et à l’environnement [ibid., p. 220] serait à la base du discours colonialiste et impérialiste, donc de pratiques justifiées idéologiquement au nom de la propagation des valeurs de la civilisation. En un mot, pour Hobson, « leur identité construite poussait les Britanniques vers l’impérialisme, pas simplement par qu’ils le pouvaient, mais surtout parce qu’ils croyaient qu’ils le devaient » [ibid., p. 239].
Le patrimoine idéologique français recèle aussi de beaux exemples de cet eurocentrisme, comme en témoigne cet étonnant discours qu’on a un peu honte d’extirper des œuvres de Victor Hugo [Zorn, cité par Rist, 1996, pp. 87-88] et qui fut prononcé lors d’un banquet commémoratif de l’abolition de l’esclavage :
« La destinée des hommes est au Sud […]. Le moment est venu de faire remarquer à l’Europe qu’elle a, à côté d’elle, l’Afrique […]. Au 19e siècle, le Blanc a fait du Noir un homme ; au 20e siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde. Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème ; l’Europe le résoudra.
Allez, peuples ! Emparez-vous de cette terre ! Prenez là ! À qui ? À personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes. Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez là ! Où les rois apportaient la guerre, apportez la concorde ! Prenez la non pour le canon mais pour la charrue ! Non pour le sabre, mais pour le commerce ! Non pour la bataille, mais pour l’industrie ! […] Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales ! Changez vos prolétaires en propriétaires ! Allez, faites ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes ! Croissez, cultivez, colonisez, multipliez ! Et que sur cette terre, de plus en plus dégagée des prêtres et des princes, l’esprit divin s’affirme par la paix et l’esprit humain par la liberté ! »
Il y aurait à méditer longuement sur un texte où l’essentiel des traits de l’eurocentrisme se trouvent réunis : seuls les Blancs sont initialement des hommes ; la mission civilisatrice va de soi ; l’Afrique est prenable car elle n’appartient à personne, comme si elle était vide d’hommes et de pouvoirs indigènes ; l’économie africaine n’existe pas et les habitant ne sont pas censés y produire ; le despotisme local sera étouffé par le développement… Mais ce qui frappe le plus au final, c’est l’ingénuité apparente de son auteur, sa capacité à dire sans connaître, à affirmer sans avoir vu, à se fier aux images spontanées qui lui viennent à l’esprit sans interrogation aucune sur leur genèse. Bien sûr nous ne pourrions plus applaudir au discours du grand homme, mais on comprend, en le lisant, combien il est important de traquer cet eurocentrisme dans nos visions spontanées de l’histoire, encore et surtout aujourd’hui.
Certes, dira-t-on, l’histoire scientifique ne recèle pas, ou plus, de pareils travers. Cela n’est pas si sûr. Il suffit pour s’en convaincre de lire avec attention les écrits d’un Braudel, historien admirable et novateur, à qui nous devons évidemment beaucoup, mais dont Goody a bien montré les nombreux préjugés eurocentriques et les contradictions lourdes dans une étude particulièrement serrée et malheureusement dévastatrice [2007, pp. 180-211]. Plusieurs historiens anglo-saxons ont fait l’objet d’un traitement similaire et n’en sont pas sortis indemnes, notamment Landes et Diamond [Blaut, 2000]. L’histoire économique quantitative est elle aussi touchée : la thèse de Maddison d’une stagnation du revenu par tête chinois, après 1300, est ainsi franchement contredite par les travaux des historiens de l’économie de ce pays.
Corriger l’eurocentrisme est fondamental pour trois raisons immédiates. C’est d’abord évidemment permettre à l’histoire des peuples discrédités d’exister enfin en tant que telle, pour elle-même, hors des pièges de « l’histoire tunnel ». Cela paraît simple mais ça ne l’est absolument pas. Car précisément, même sans tomber dans l’histoire tunnel, nous avons tendance à analyser l’histoire propre des autres en cherchant les différences ou similitudes avec la trajectoire connue par l’Europe, prise implicitement comme référence. On s’efforce par exemple de rechercher l’existence d’un féodalisme japonais ou chinois, à partir des critères propres à la définition du féodalisme européen, s’interdisant ainsi de comprendre des structures économiques originales avec des concepts qui leur seraient spécifiques. On reste prisonnier de la trajectoire marxiste : féodalisme, transition au capitalisme sous les formes du capital marchand et proto-industriel, puis capitalisme industriel. Dans ce cadre, on se prive par exemple d’une compréhension de l’histoire économique chinoise, laquelle relèverait peut-être d’un développement original de la petite production marchande, dans le cadre d’une « raison d’État » par ailleurs totalement spécifique.
Corriger l’eurocentrisme, c’est ensuite montrer la part, souvent considérable, des sociétés non Européennes, dans la constitution de l’économie globale, dans la circulation des produits, des techniques, des idées et des institutions. C’est accepter l’hypothèse que l’Europe, au moins jusqu’au 15e siècle, est économiquement marginale et peu intéressante en regard des richesses qui sont créées et commercialisées sur les routes de l’Asie ou du Proche-Orient. Quelle ne fut pas la surprise, par exemple, de Vasco de Gama, débarquant à Calicut et constatant que les biens qu’il apporte en cadeau sont ouvertement méprisés par ses interlocuteurs !… C’est aussi et surtout tracer les chemins, les acteurs et les logiques de ces circulations, de ces interactions transculturelles qui ont fait l’histoire économique globale.
Critiquer l’eurocentrisme doit permettre enfin de mieux comprendre les ressorts des économies européennes, en dehors des images souvent avantageuses ou exagérées qui nous ont été inculquées. La difficulté essentielle ici réside en ce que les historiens de l’économie, souvent en toute bonne foi, constatant une supériorité évidente aujourd’hui de l’Occident, cherchent naturellement à trouver la clé de cette supériorité. Or, partant du constat de la supériorité de l’Ouest et de l’infériorité de l’Est, il est tentant de considérer que cette différence est là depuis toujours et que l’Est n’a rien pu apporter de décisif en la matière. En conséquence la supériorité de l’Ouest ne peut se trouver que dans quelque avantage spécifique, sans doute très ancien. Ainsi, dès qu’une singularité européenne se fait jour, elle est aisément prise comme point de départ et facteur causal : inventivité technique de la révolution industrielle, éthique protestante du 16e siècle, esprit de la Renaissance, concurrence dynamique entre royautés dès le Moyen Âge, etc. Il ne vient pas spontanément à l’esprit que le ou les facteurs explicatifs peuvent résulter précisément d’une interaction entre l’Europe et d’autres économies, à un moment plus avancées.
En ce sens, le projet de l’histoire globale apparaît parfaitement clair. Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres… Nous verrons prochainement que les pièges de l’entreprise sont nombreux : risque de substituer un centrisme à un autre, danger de dépréciation systématique de l’entreprise occidentale, incapacité à penser le comparatisme en histoire. Comme nous le verrons, le problème méthodologique posé est tout sauf simple.
Une première version de ce texte est parue dans Philippe Norel, L’histoire économique globale, Paris, Seuil, 2009.
BLAUT J. [1993], The Colonizer’s Model of the World, New York and London, Guilford Press.
BLAUT J. [2000], Eight Eurocentric Historians, New York and London, Guilford Publications.
GOODY J. [2007], The Theft of History, Cambridge, Cambridge University Press.
HOBSON J. [2004], The Eastern Origins of Western Civilisation, Cambridge, Cambridge University Press.
RIST G. [1996], Le Développement. Histoire d’une croyance occidentale, Paris, Presses de Sciences Po.
Edwin Majchrzak- Invité
Re: Démocratie directe adaptée
La philosophie est une bonne chose mais on peut diriger la pensée humaine à argumenter et contre-argumenter à l'infini sur des concepts abstraits. Il convient surtout pour éviter les dérives de se tourner vers le bon sens et l'observable.
Karl Marx était un grand penseur et philosophe, et dans l'absolu le système décrit peut paraître magnifique. Ses idées ont su fédérer des peuples. Malheureusement, dans les faits, un système basé sur la lutte des classes, et donc la violence, n'a pu mener qu'à un système violent lui-même.
Actuellement il faut considérer que l'esprit démocratique présent à la base des pseudodémocraties représentatives est encore le système qui a le moins brimé et opprimé les peuples. Le moins mauvais, mais certainement pas le meilleur.
Il continue d'exister des inégalités, et c'est vrai que les minorités souffrent, c'est vrai aussi que la nature n'est pas respectée, c'est vrai qu'il y a un grave danger à poursuivre dans cette lignée.
Le capitalisme est en partie responsable de ces dangers.
Il apparaît évident que la croissance infinie est impossible. Il apparaît évident qu'une poignée de riches (pas majoritaires pour le coup) exerce un pouvoir hypocrite et oppressant à la fois sur le peuple moyen, mais aussi, ce qui est plus grave, sur la Nature, sans laquelle les humains ne sont rien.
Il est intéressant de considérer que nous avons dépassé le point de non retour à plusieurs niveaux (écologique, et économique...). Il convient de penser à présent réalistement la décroissance, et l'effondrement (Pablo Servigne, Serge Latouche).
Mais le propos ici est de penser l'organisation de l'humain.
L'humain est un être social, qui se rassemble en société. Une fois une société constituée d'un grand nombre d'humains, il faut des lois pour assurer que chacun se sente respecté, et vive dans une paix et un équilibre satisfaisants. Pour concevoir ces lois, une partie de ces humains, sélectionnés pour leur savoir en la matière sont nécessairement désignés. Evidemment le risque existe que ces gens se regroupent et fassent des lois qui visent leur avantage au détriment du peuple. Il est donc utile de créer une constitution qui contraigne aussi ceux qui écrivent les lois. Hélas, cette constitution est aussi écrite par ce petit groupe de "représentants". Le conflit d'intérêt est donc inévitable.
Il faut donc que le peuple puisse écrire la constitution. Nuits debout l'a bien compris.
Je ne crois pas à l'oppression de la démocratie si c'est une vraie démocratie. On voit déjà que les majorités s'intéressent aux minorités. La compassion existe en l'humain, ainsi que les capacités d'aimer autrui.
Concrètement les exemples d'une démocratie plus directe existent (La Suisse, Marinaleda en Espagne, La Nouvelle Angleterre, Le Liechtenstein...).
Des études universitaires très poussées en Suisse, en Allemagne aux USA notamment ont montré que les décisions du peuple étaient toujours modérées et raisonnables. Par exemple, les Suisses ont rejeté des mesures démagogiques comme l’adoption des 35H ou bien la suppression de l’armée.
Sur le plan des finances publiques, les travaux des professeurs Feld et Kirchgässner ont montré en étudiant les résultats des référendums financiers aux USA et dans les cantons suisses que là où la démocratie directe existe, les impôts et les dépenses publiques sont un tiers plus bas que dans les pays où la démocratie est purement représentative. L’endettement public est de moitié plus faible. Ce résultat est d’une extrême importance.
C'est aussi dans ce genre de gouvernance qu'on assiste aux taux de violence les plus bas.
Mais en Belgique comme en France on est loin de ces modèles.
Mon propos ici est de faire réfléchir sur des idées concrètes issues de la démocratie directe, qui pourraient être appliquées si le peuple se mobilisait pour et qui auraient un résultat plus satisfaisant. En effet nous observons que les décisions actuelles plus que jamais sont non seulement antidémocratiques mais dangereuses (armes vendues à l'Arabie Saoudite, avions F16 achetés, 700 millions non réclamés aux multinationales, TAFTA, dossiers Doel et Thiange, Glyphosate, Secrets d'affaires, pensions, soins de santé...). Aucun referendum ne guide les décisions politiques qui pourtant concernent les citoyens au premier chef. Les pétitions sont sans effet.
Alors comment panser et penser notre gouvernance pour qu'elle soit plus démocratique, la question du bienfondé de la démocratie étant pour moi un prérequis indéniable?
1. Rétablir l'isonomie (Chaque citoyen possède la même parcelle de pouvoir politique. Chaque citoyen vote toutes les lois.).
Nous n'avons pas d'isonomie, nous avons la présence de Maîtres politiques qui ont TOUT le pouvoir politique. En face d'eux, on trouve des électeurs, sorte d'enfants politiques qui n'ont aucun pouvoir politique et qui ne sont donc pas des citoyens. Les électeurs abandonnent littéralement leur pouvoir politique à d'autres personnes et croient à tort que cet abandon constitue leur pouvoir.
2.Constitution rédigée par les Citoyens et contenant les règles d’une démocratie (qui donne sa puissance politique au Dèmos).
Actuellement nous avons une ANTI-Constitution rédigée par des hommes au pouvoir en situation de conflit d’intérêt et qui contient les règles d’une aristocratie (qui définit l'impuissance politique du Dèmos).
3.Possibilité et invitation à participer au pouvoir explicite de la société. Co-décision en public. Ceux qui ne participent pas aux affaires publiques sont mal vus (ce sont les « Idiôtes », les idiots).
Actuellement nous avons une fausse concertation où tout est déjà implicitement décidé en coulisse. Les citoyens qui veulent participer aux affaires publiques doivent lutter pour cela et sont mal vus. Ils sont ostracisés par les magistrats élus qui se sentent menacés par ces citoyens entreprenants.
4.Tirage au sort. Dans la démocratie athénienne les "magistrats" (personne devant réaliser une charge particulière pour la Cité) sont tirés au sort. Principe de désignation reconnu comme étant de la nature de la démocratie. L’élection est utilisée très parcimonieusement pour un nombre limitées de choses qui demandent une technique particulière (principalement : La guerre, et la construction des bâtiments et des bateaux), elle est reconnue comme une méthode de désignation aristocratique. Les citoyens se méfient donc grandement des quelques magistrats-élus et l'Ekklésia est dure à leur endroit, ils sont fréquemment révoqués et accusés. Tous les magistrats existent en serviteurs de la Cité, non en Maître-politique.
Actuellement on donne EXACTEMENT le pouvoir à ceux qui le veulent. En l'occurrence, à des candidats qui ont fait campagne au cours d'une compétition qui implique mensonges, manipulations et beaucoup d'argent. Les candidats élus sont débiteurs vis à vis de ceux qui ont fourni l'argent de la campagne (corruption originelle du processus électoral).
5.Mandats courts (Cf drogue du pouvoir - le pouvoir corrompt toujours, pour éviter ça, il faut en avoir pas beaucoup et pas longtemps)
6.Mandats non renouvelables (même raison concernant la drogue du pouvoir + la nécessaire rotation des charges qui joue un rôle dans la participation de tous au pouvoir explicite (politeuoménos) pour s'éloigner des menaces oligarchiques). N.B : On insiste trop un peu partout sur la carrière de PÉRICLES (réélu 15 fois de suite) qui fut une parfaite exception à Athènes, au sein de l'exception faite concernant les stratèges militaires. Cette insistance idiote que nous avons sur Péricles ne révèle rien d'autre que notre passion intacte pour le pouvoir unitaire et monarchique. Il nous est aisé de projeter la stature de nos présidents et de nos rois sur Périclès, alors que ça n'avait rien à voir).
Actuellement il est possible d'être réélu, de faire une "carrière politique", phénomène contenu tout entier dans le principe aristocratique qui se renforce lui-même et qui dérive toujours en oligarchie.
7. Contrôles par des citoyens tirés au sort et par l’ensemble de la population. Régime fondé sur la défiance du peuple à l'égard des magistrats dans la démocratie Athénienne.
Actuellement il n'y a PAS de contrôle. Le régime est fondé sur la confiance envers des personnes non dignes de confiance par définition.
8. Reddition des comptes (« Poursuite publique à laquelle tout officiel devait se soumettre à l'expiration de son mandat. Elle comprenait d'abord un examen obligatoire des comptes du magistrats, sous la conduite des Logistai, qui présidaient une cour du tribunal du Peuple. Puis chaque citoyen avait le droit d'accuser le magistrat de tout abus de sa fonction.»). N.B : C'était donc HARD, et cela « poussait à la vertu » pendant le mandat.
Actuellement les représentants n'ont de compte à rendre à personne, en cas d'accusation ils se rejettent la balle, et aucune sanction ne les attend.
9.Procédure de mise en accusation publique : procédure (institution !) pour permettre à chaque citoyen de pouvoir accuser publiquement un magistrat de malversations et mettre en action le Tribunal du Peuple pour enquêter.
10.PAS DE PARTIS POLITIQUES OU MÉFIANCE TOTALE ET RÉGLEMENTATIONS COHERCITIVES A LEUR ENCONTRE. Les partis politiques sont la manifestation PRINCIPALE de la vie politique. Ce sont des organisations pour gagner les élections. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une menace oligarchique.
11. Iségoria (droit de parole pour tous, à tout moment et à tous propos). L'internet, depuis les années 1990 permet de retrouver un petit bout d'isègoria.
12. Pas de synchronisation du pouvoir politique et du pouvoir économique. Il y a des riches mais ils n'ont pas le pouvoir politique.
13. L’éducation a pour principe d’obtenir des personnes capables de gouverner. Capables de parler en public, d’argumenter, de forger des opinions, de comprendre la domination, les conflits d'intérêts, le pouvoir, d'être libre = émancipation.
Actuellement l’éducation vise à éloigner les gens des affaires publiques, à ne leur offrir aucune science des rapports de domination, et à ne pas les émanciper, à les rendre des producteurs / consommateurs timorés.
14.Publicité des éléments ayant attrait à la chose publique (lois, assemblées, débats,etc.).
Actuellement la publicité concerne des produits de consommation et de divertissement, aucunement le pouvoir explicite et les institutions. Une mise en scène factice de la vie politique est réalisée par les médias (qui appartiennent aux riches) et rejoint le domaine du divertissement : une mascarade visant à détourner les citoyens de la vraie vie politique qui a lieu en privé.
Ce sont là les points qui me paraissent raisonnables de faire apparaître dans notre société, pour qu'elle soit plus digne et respectueuse de tous. Et ce n'est pas impossible si on le souhaite vraiment.
Karl Marx était un grand penseur et philosophe, et dans l'absolu le système décrit peut paraître magnifique. Ses idées ont su fédérer des peuples. Malheureusement, dans les faits, un système basé sur la lutte des classes, et donc la violence, n'a pu mener qu'à un système violent lui-même.
Actuellement il faut considérer que l'esprit démocratique présent à la base des pseudodémocraties représentatives est encore le système qui a le moins brimé et opprimé les peuples. Le moins mauvais, mais certainement pas le meilleur.
Il continue d'exister des inégalités, et c'est vrai que les minorités souffrent, c'est vrai aussi que la nature n'est pas respectée, c'est vrai qu'il y a un grave danger à poursuivre dans cette lignée.
Le capitalisme est en partie responsable de ces dangers.
Il apparaît évident que la croissance infinie est impossible. Il apparaît évident qu'une poignée de riches (pas majoritaires pour le coup) exerce un pouvoir hypocrite et oppressant à la fois sur le peuple moyen, mais aussi, ce qui est plus grave, sur la Nature, sans laquelle les humains ne sont rien.
Il est intéressant de considérer que nous avons dépassé le point de non retour à plusieurs niveaux (écologique, et économique...). Il convient de penser à présent réalistement la décroissance, et l'effondrement (Pablo Servigne, Serge Latouche).
Mais le propos ici est de penser l'organisation de l'humain.
L'humain est un être social, qui se rassemble en société. Une fois une société constituée d'un grand nombre d'humains, il faut des lois pour assurer que chacun se sente respecté, et vive dans une paix et un équilibre satisfaisants. Pour concevoir ces lois, une partie de ces humains, sélectionnés pour leur savoir en la matière sont nécessairement désignés. Evidemment le risque existe que ces gens se regroupent et fassent des lois qui visent leur avantage au détriment du peuple. Il est donc utile de créer une constitution qui contraigne aussi ceux qui écrivent les lois. Hélas, cette constitution est aussi écrite par ce petit groupe de "représentants". Le conflit d'intérêt est donc inévitable.
Il faut donc que le peuple puisse écrire la constitution. Nuits debout l'a bien compris.
Je ne crois pas à l'oppression de la démocratie si c'est une vraie démocratie. On voit déjà que les majorités s'intéressent aux minorités. La compassion existe en l'humain, ainsi que les capacités d'aimer autrui.
Concrètement les exemples d'une démocratie plus directe existent (La Suisse, Marinaleda en Espagne, La Nouvelle Angleterre, Le Liechtenstein...).
Des études universitaires très poussées en Suisse, en Allemagne aux USA notamment ont montré que les décisions du peuple étaient toujours modérées et raisonnables. Par exemple, les Suisses ont rejeté des mesures démagogiques comme l’adoption des 35H ou bien la suppression de l’armée.
Sur le plan des finances publiques, les travaux des professeurs Feld et Kirchgässner ont montré en étudiant les résultats des référendums financiers aux USA et dans les cantons suisses que là où la démocratie directe existe, les impôts et les dépenses publiques sont un tiers plus bas que dans les pays où la démocratie est purement représentative. L’endettement public est de moitié plus faible. Ce résultat est d’une extrême importance.
C'est aussi dans ce genre de gouvernance qu'on assiste aux taux de violence les plus bas.
Mais en Belgique comme en France on est loin de ces modèles.
Mon propos ici est de faire réfléchir sur des idées concrètes issues de la démocratie directe, qui pourraient être appliquées si le peuple se mobilisait pour et qui auraient un résultat plus satisfaisant. En effet nous observons que les décisions actuelles plus que jamais sont non seulement antidémocratiques mais dangereuses (armes vendues à l'Arabie Saoudite, avions F16 achetés, 700 millions non réclamés aux multinationales, TAFTA, dossiers Doel et Thiange, Glyphosate, Secrets d'affaires, pensions, soins de santé...). Aucun referendum ne guide les décisions politiques qui pourtant concernent les citoyens au premier chef. Les pétitions sont sans effet.
Alors comment panser et penser notre gouvernance pour qu'elle soit plus démocratique, la question du bienfondé de la démocratie étant pour moi un prérequis indéniable?
1. Rétablir l'isonomie (Chaque citoyen possède la même parcelle de pouvoir politique. Chaque citoyen vote toutes les lois.).
Nous n'avons pas d'isonomie, nous avons la présence de Maîtres politiques qui ont TOUT le pouvoir politique. En face d'eux, on trouve des électeurs, sorte d'enfants politiques qui n'ont aucun pouvoir politique et qui ne sont donc pas des citoyens. Les électeurs abandonnent littéralement leur pouvoir politique à d'autres personnes et croient à tort que cet abandon constitue leur pouvoir.
2.Constitution rédigée par les Citoyens et contenant les règles d’une démocratie (qui donne sa puissance politique au Dèmos).
Actuellement nous avons une ANTI-Constitution rédigée par des hommes au pouvoir en situation de conflit d’intérêt et qui contient les règles d’une aristocratie (qui définit l'impuissance politique du Dèmos).
3.Possibilité et invitation à participer au pouvoir explicite de la société. Co-décision en public. Ceux qui ne participent pas aux affaires publiques sont mal vus (ce sont les « Idiôtes », les idiots).
Actuellement nous avons une fausse concertation où tout est déjà implicitement décidé en coulisse. Les citoyens qui veulent participer aux affaires publiques doivent lutter pour cela et sont mal vus. Ils sont ostracisés par les magistrats élus qui se sentent menacés par ces citoyens entreprenants.
4.Tirage au sort. Dans la démocratie athénienne les "magistrats" (personne devant réaliser une charge particulière pour la Cité) sont tirés au sort. Principe de désignation reconnu comme étant de la nature de la démocratie. L’élection est utilisée très parcimonieusement pour un nombre limitées de choses qui demandent une technique particulière (principalement : La guerre, et la construction des bâtiments et des bateaux), elle est reconnue comme une méthode de désignation aristocratique. Les citoyens se méfient donc grandement des quelques magistrats-élus et l'Ekklésia est dure à leur endroit, ils sont fréquemment révoqués et accusés. Tous les magistrats existent en serviteurs de la Cité, non en Maître-politique.
Actuellement on donne EXACTEMENT le pouvoir à ceux qui le veulent. En l'occurrence, à des candidats qui ont fait campagne au cours d'une compétition qui implique mensonges, manipulations et beaucoup d'argent. Les candidats élus sont débiteurs vis à vis de ceux qui ont fourni l'argent de la campagne (corruption originelle du processus électoral).
5.Mandats courts (Cf drogue du pouvoir - le pouvoir corrompt toujours, pour éviter ça, il faut en avoir pas beaucoup et pas longtemps)
6.Mandats non renouvelables (même raison concernant la drogue du pouvoir + la nécessaire rotation des charges qui joue un rôle dans la participation de tous au pouvoir explicite (politeuoménos) pour s'éloigner des menaces oligarchiques). N.B : On insiste trop un peu partout sur la carrière de PÉRICLES (réélu 15 fois de suite) qui fut une parfaite exception à Athènes, au sein de l'exception faite concernant les stratèges militaires. Cette insistance idiote que nous avons sur Péricles ne révèle rien d'autre que notre passion intacte pour le pouvoir unitaire et monarchique. Il nous est aisé de projeter la stature de nos présidents et de nos rois sur Périclès, alors que ça n'avait rien à voir).
Actuellement il est possible d'être réélu, de faire une "carrière politique", phénomène contenu tout entier dans le principe aristocratique qui se renforce lui-même et qui dérive toujours en oligarchie.
7. Contrôles par des citoyens tirés au sort et par l’ensemble de la population. Régime fondé sur la défiance du peuple à l'égard des magistrats dans la démocratie Athénienne.
Actuellement il n'y a PAS de contrôle. Le régime est fondé sur la confiance envers des personnes non dignes de confiance par définition.
8. Reddition des comptes (« Poursuite publique à laquelle tout officiel devait se soumettre à l'expiration de son mandat. Elle comprenait d'abord un examen obligatoire des comptes du magistrats, sous la conduite des Logistai, qui présidaient une cour du tribunal du Peuple. Puis chaque citoyen avait le droit d'accuser le magistrat de tout abus de sa fonction.»). N.B : C'était donc HARD, et cela « poussait à la vertu » pendant le mandat.
Actuellement les représentants n'ont de compte à rendre à personne, en cas d'accusation ils se rejettent la balle, et aucune sanction ne les attend.
9.Procédure de mise en accusation publique : procédure (institution !) pour permettre à chaque citoyen de pouvoir accuser publiquement un magistrat de malversations et mettre en action le Tribunal du Peuple pour enquêter.
10.PAS DE PARTIS POLITIQUES OU MÉFIANCE TOTALE ET RÉGLEMENTATIONS COHERCITIVES A LEUR ENCONTRE. Les partis politiques sont la manifestation PRINCIPALE de la vie politique. Ce sont des organisations pour gagner les élections. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une menace oligarchique.
11. Iségoria (droit de parole pour tous, à tout moment et à tous propos). L'internet, depuis les années 1990 permet de retrouver un petit bout d'isègoria.
12. Pas de synchronisation du pouvoir politique et du pouvoir économique. Il y a des riches mais ils n'ont pas le pouvoir politique.
13. L’éducation a pour principe d’obtenir des personnes capables de gouverner. Capables de parler en public, d’argumenter, de forger des opinions, de comprendre la domination, les conflits d'intérêts, le pouvoir, d'être libre = émancipation.
Actuellement l’éducation vise à éloigner les gens des affaires publiques, à ne leur offrir aucune science des rapports de domination, et à ne pas les émanciper, à les rendre des producteurs / consommateurs timorés.
14.Publicité des éléments ayant attrait à la chose publique (lois, assemblées, débats,etc.).
Actuellement la publicité concerne des produits de consommation et de divertissement, aucunement le pouvoir explicite et les institutions. Une mise en scène factice de la vie politique est réalisée par les médias (qui appartiennent aux riches) et rejoint le domaine du divertissement : une mascarade visant à détourner les citoyens de la vraie vie politique qui a lieu en privé.
Ce sont là les points qui me paraissent raisonnables de faire apparaître dans notre société, pour qu'elle soit plus digne et respectueuse de tous. Et ce n'est pas impossible si on le souhaite vraiment.
Fredgoa- Messages : 62
Date d'inscription : 08/04/2016
taratata
Le site est philo, mais pas les auteurs!!! Tocqueville à préparé la mondialisation en nivelant les systèmes juridiques et sociologiques euro/usa, rien que ça;
Et Marcuse est le théoricien de la contestation mondiale... mdr!
Personne, aucun livre, aucune science, ne peut affirmer "organiser" l'humain en société sans être FASCISTE, surtout globalement! OXYMORE!
Et Marcuse est le théoricien de la contestation mondiale... mdr!
Personne, aucun livre, aucune science, ne peut affirmer "organiser" l'humain en société sans être FASCISTE, surtout globalement! OXYMORE!
Edwin Majchrzak- Invité
démocratie adaptée
Qu'étaient donc Platon, Socrate ou Aristote, des philosophes grecs!
Qui a posé les base du Contrat Social moderne au 17e siècle, consistant à renoncer à sa liberté pour de la sécurité, Thomas Hobbes, un philosophe anglais!
Laisse donc les peuples, les sociétés du globe se localiser comme ils l'entendent depuis la nuit des temps, et la face du monde redeviendra naturelle.
Cessons de collaborer au système qui les détruit (le notre, l'écrit, la concentration), qui nous détruit, pour de la "sécurité" , et ils seront libérés, nous serons libérés.
Qui a posé les base du Contrat Social moderne au 17e siècle, consistant à renoncer à sa liberté pour de la sécurité, Thomas Hobbes, un philosophe anglais!
Laisse donc les peuples, les sociétés du globe se localiser comme ils l'entendent depuis la nuit des temps, et la face du monde redeviendra naturelle.
Cessons de collaborer au système qui les détruit (le notre, l'écrit, la concentration), qui nous détruit, pour de la "sécurité" , et ils seront libérés, nous serons libérés.
Edwin Majchrzak- Invité
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